Publié le 15 décembre 2019
Les médicaments psychotropes sont souvent utilisés pour traiter les problèmes de comportement dans le Trouble du spectre de l’autisme (TSA), avec certaines preuves d’efficacité (par exemple, la Rispéridone). Cependant, les effets secondaires sont importants à court et à long terme. Il est donc essentiel de mieux connaître les facteurs associés à la prescription de ces médicaments et éventuellement de mettre en œuvre une intervention comportementale et psychosociale précoce ou une remédiation cognitive avant d’utiliser des médicaments. Une remédiation cognitive correspond à une thérapie dont l’objectif est de diminuer l’impact sur le quotidien de difficultés cognitives d’un patient.
Une étude cas-témoins basée sur la population de la cohorte ELENA a été concçue afin d’évaluer les facteurs associés à l’utilisation précoce de médicaments psychotropes chez les enfants avec un TSA. Les symptômes de comportement extériorisé, comme par exemple les comportements agressifs, destructeurs, oppositionnels, (mesurés par la Child Behavior Checklist) sont le principal facteur de risque au cours des premières années de suivi. L’âge, le sexe, la sévérité de l’autisme, les comportements adaptatifs ou les comportements intériorisés ne sont pas associés à la prescription de médicaments psychotropes. Un QI faible de l’enfant et des parents ayant reçu une formation spécifique sur l’autisme, tendaient à augmenter le risque de prescription de médicaments psychotropes au cours du suivi, mais ces résultats ne sont statistiquement significatifs. Au vu de l’ensemble des résultats de cette étude, on peut conclure à la nécessité d’une identification le plus tôt possible des symptômes de comportements extériorisés et d’une information précoce et appropriée des parents sur les traitements avec ou sans médicaments.
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